ESL Rivington, Antidox et le Groupe Adit viennent d’annoncer le nom de la nouvelle marque Next Step Influence (NSI), qui constitue le pôle Influence du Groupe Adit. Quel est le message et la vision que vous souhaitez délivrer à vos clients à travers cette appellation ?
Alexandre Medvedowsky : Notre société est un regroupement de marques. Elle grandit, grossit, agrège un certain nombre de sociétés différentes. Cela nous a amenés à réfléchir sur ce que nous étions nous-mêmes. Dans le même temps, nous avons pris conscience que le monde est en pleine mutation et que cela se répercute sur nos clients. Ces derniers sont confrontés à des problématiques géostratégiques liées à un flux d’informations en continu, à des déstabilisations, des menaces, des risques devenus beaucoup plus nombreux et venant de canaux très différents. Il fallait donc que l’on soit capable de leur offrir un panel de tous les métiers d’influence qui ont eux-mêmes évolué en même temps que le monde. Next Step Influence signifie ainsi que les moyens de faire de l’influence dans le monde actuel ont profondément changé, ils ne sont plus les mêmes qu’il y a 10 ans, il faut donc que nous soyons capables de présenter à nos clients l’ensemble des outils dont ils ont besoin pour se confronter au monde d’aujourd’hui.
Xavier Desmaison : Avec cette marque, et après avoir imaginé et examiné plusieurs dizaines de noms possibles, nous avons choisi la simplicité : nous nous positionnons délibérément dans la catégorie de l’influence, qui est l’un des grands thèmes de notre époque et sur lequel convergent les acteurs de la communication et des affaires publiques. Dans un grand mouvement de marché, les acteurs de ces deux secteurs ont tendance à se rapprocher pour mieux accompagner les entreprises et leurs besoins d’aujourd’hui.
A travers notre nouveau nom de marque, nous avons choisi d’exprimer de manière claire ce que nous proposons pour faciliter l’identification puisque cette marque est à la fois un nouvel entrant et d’emblée l’un des leaders du secteur. Nous avons souhaité parler du « what », c’est-à-dire notre métier transversal : l’influence. Et nous avons décidé d’expliquer le « how » : le next step. C’est le coup d’après. Il incarne notre avance technologique et notre intention d’être toujours en avance en termes d’innovation, de créativité, d’outils d’IA, de gestion de la donnée, de ciblage ou de méthodologies nouvelles. C’est aussi un coup d’avance parce que nous sommes l’opérateur de l’ADIT : nous faisons de l’influence déontologique, positive, et donc éthique et contrôlée. Comme nous sommes l’une des quatre entités de l’ADIT, nous voulions clairement afficher au sein de l’ADIT ce que nous sommes et pouvoir l’incarner directement au sein des offres et des capacités du groupe. Nous avons laissé de côté le « why », car Antidox et ESL vont continuer à vivre chacune dans leur champ respectif, et que nous accueillerons dans les semaines, les mois et les années à venir d’autres marques positionnées et puissantes, qui pourront vivre et s’exprimer dans notre collectif.
Alwine Morel, directrice artistique : Pour imaginer l’identité visuelle de NSI, il s’agissait avant tout de comprendre ce que recouvre la notion d’influence dans le monde d’aujourd’hui. Nous l’avons envisagée non comme un simple levier de communication, mais comme une capacité à détecter, structurer et transformer les signaux faibles en orientations stratégiques.
Le logo illustre cette dynamique à travers un système de connexions vivantes, porté par la forme organique du signe et par l’anamorphose des lettres N et S, suggérées dans le tracé. Ce changement de perception et cette jonction incarnent un lien en mouvement. En contraste, le backslash, symbole du I, introduit une tension plus incisive : un point de bascule, où l’analyse se transforme en action.
La typographie accompagne cette lecture : « Next Step », dans un dessin plus fin, souligne la méthodologie et l’intention ; « Influence », plus affirmée, traduit l’impact.
L’ensemble compose une identité visuelle à l’image des enjeux d’un groupe international, engagé, en mouvement, et résolument tourné vers l’action.
Quelles synergies voyez-vous entre les métiers historiques d’ESL Rivington et ceux d’Antidox et en quoi la fusion des deux vous semble-t-elle correspondre aux besoins actuels des organisations ?
A.M : Ce n’est pas une découverte pour nous. Nous nous sommes rendu compte il y a une dizaine d’années déjà que les outils de la communication digitale devenaient absolument indispensables dans toutes les stratégies d’influence. Nous avons noué un partenariat avec Antidox il y a dix ans parce que nous avions bien senti cela. L’important, c’est de comprendre les différents métiers qui constituent l’ADN de cet ensemble aujourd’hui.
Ce qui nous caractérise, c’est que nous venons du monde de l’intelligence économique : on considère qu’il ne peut pas y avoir de bonne stratégie d’influence sans une exacte maîtrise de l’information et de l’état des lieux d’une situation. C’est ce qui fait désormais la force de Next Step Influence. Nos clients savent que l’on ne va pas élaborer de stratégies d’influence basées sur des choses non-maîtrisées et que nous faisons en sorte d’avoir une exacte appréhension de la réalité objective des faits. Nous avons également pris conscience très tôt qu’il fallait être capable de faire des affaires publiques non seulement à Paris et sur les territoires, mais aussi à Bruxelles, à Pékin ou encore à Libreville. Nous sommes donc aujourd’hui très orientés vers l’international et la diplomatie d’affaires.
Nous savons également que les stratégies d’influence se jouent à travers l’image, les médias, les réseaux sociaux. Pour nos clients, il faut être extrêmement attentif à ces enjeux : aujourd’hui, une réputation, une situation, une crise peuvent apparaître en une seconde par un clic, un tweet relayé massivement, pouvant être vu par des centaines de milliers – voire des millions − de personnes au même moment, et que cela peut suffire à mettre à bas la stratégie d’une entreprise.
Quand on veut être un cabinet moderne d’influence, on voit donc bien qu’il faut maîtriser l’information, être capable de travailler dans le monde entier et manier les outils qui permettent de construire de l’influence sur le long terme, tout en étant capable de réagir au quart de tour selon ce qui se raconte sur les réseaux sociaux. Il y a donc beaucoup de synergies entre tout ça et cela se traduit dans la diversité de nos métiers (intelligence stratégique, diplomatie d’affaires, RSE, intelligence politique, affaires publiques, publicité et création, etc).
X.D : ESL et Antidox travaillent effectivement ensemble depuis 10 ans au moins, sur des prestations pour des clients au plus haut niveau, parce qu’Antidox a toujours eu besoin des capacités d’ESL et inversement.
Aujourd’hui, dans le contexte de marché actuel, les besoins des clients en influence se sont accrus. Ce que nous faisions régulièrement entre nos deux entités parce qu’on aimait bien travailler ensemble et qu’on avait besoin de services croisés, s’est élargi. Il y a davantage de besoins pour les entreprises françaises et européennes d’avoir une offre croisée sur nos différents métiers à l’échelle française et internationale : il faut souvent savoir mobiliser de façon coordonnée une masse critique et une réelle expertise dans plusieurs dimensions de ce grand champ de l’influence.
A travers les différentes capacités de Next Step Influence, nos clients peuvent bénéficier de continuités fortes au niveau de l’accompagnement des dirigeants, entre la communication et les affaires publiques. Ils peuvent bénéficier de nos outils de veille performants, qui font converger veille OSINT, veille stratégique et veille numérique. Il y a également des convergences très fortes au niveau de la diplomatie d’affaires à l’international, du rayonnement d’entreprises à l’international et de la négociation d’intérêts locaux partout dans le monde. La gestion de crise, l’accompagnement des dirigeants, la protection et la valorisation de leur réputation et de leur intégrité, nécessitent aussi des approches adaptées.
Et puis nous sommes en train de créer de nouvelles offres, que nous annoncerons au fil de l’eau, pour continuer de répondre aux demandes évolutives des clients.
Quelles sont les premières actualités marquantes et celles de demain du pôle Influence de l’ADIT ?
A.M : Nous sommes en pleine croissance, tirés par la croissance du groupe ADIT lui-même. Il y a un plan stratégique dans lequel le pôle influence de l’ADIT, comme d’ailleurs l’ensemble des entités du groupe, a pour ambition de doubler de taille d’ici 2030. Cela passe par une poursuite de notre croissance organique qui est déjà très bonne, mais aussi par des opérations de croissance externe. En termes d’actualité, nous sommes donc dans une phase de conquête. Nous souhaitons avoir de plus en plus de missions confiées sur l’ensemble des métiers que nous maîtrisons. Ensuite, pour poursuivre la croissance de Next Step Influence, nous restons à l’écoute des entreprises et des sociétés qui peuvent être complémentaires des nôtres aujourd’hui, soit en complément de métiers, soit de zones géographiques.
Notre actualité est également marquée par l’organisation d’évènements ponctuels. Nous serons par exemple présents aux Rencontres Économiques d’Aix cette semaine, et organisons un side event le vendredi 4 juillet à cette occasion. Nous continuons également les évènements organisés dans le cadre du Club 31 – créé cette année −, un lieu où l’on réunit nos clients à intervalles réguliers, pour leur permettre de dialoguer avec des invités qui font l’actualité, qu’elle soit économique, politique, internationale ou scientifique. Nous avons récemment eu l’honneur de recevoir Bernard Cazeneuve, Marc Ferracci, Pierre Moscovici et Xavier Bertrand. Nous accueillerons bientôt d’autres personnalités de haut rang.
X.D : Nous avons bâti de nouvelles offres, notamment autour des gros enjeux de l’intelligence artificielle, des deep et dark web, du marketing d’influence, de la compréhension de la donnée et de la valorisation des actions de communication et d’affaires publiques. Nous avons beaucoup de nouveautés à présenter en 2025 et 2026.
Et puis évidemment, un groupe de 130 personnes engage de nombreuses initiatives. Nous travaillons pro bono pour de nombreuses causes et associations.
Nous participons à dynamiser les écosystèmes, notamment sur les sujets de rupture technologique. Nous avons par exemple contribué à lancer le Cercle IA & Finance, qui réunit les responsables IA des différents secteurs de la banque, assurance, gestion d’actifs, capital investissement pour identifier les priorités d’actions et accélérer les développements de l’IA dans le secteur financier : cas d’usages, exigences réglementaires, enjeux de souveraineté, cybersécurité, nouveaux risques… Comme nous l’avons toujours fait dans le passé, nous pensons participer au travail collectif pour renforcer les capacités de la France et de l’Europe, et dans ce cas de la place financière de Paris.
Dans le prolongement de nos capacités de diplomatie d’affaires et de présence structurante dans différents pays du monde, nous contribuons aussi à créer des passerelles entre les sociétés civiles. Nous nous sommes par exemple engagés aux côtés de la Fondation France-Asie, notamment par le biais de son programme « Young Leaders », parce que nous considérons que les échanges entre la France et les grandes nations asiatiques jouent un rôle croissant dans la dynamique internationale.
Pour finir, nous pouvons d’ores et déjà annoncer que nous accueillerons d’autres belles marques sous l’appellation Next Step Influence. Nous allons procéder à des acquisitions dans les mois et les années à venir, en France et à l’étranger. Nous voulons être capables de tenir une grande promesse globale, qui est d’accompagner nos clients sur leurs grands marchés avec tous les outils de pointe dans le cadre de stratégies à fort impact.
Bref, vous l’avez compris, nous sommes toutes et tous très enthousiastes à l’idée de mettre en œuvre cette feuille de route au service de nos clients !
Interview d’Alexandre Medvedowsky (Président) et Xavier Desmaison (Directeur général)